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Page:De Vauban - Projet de dixme royale, 1707.djvu/119

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PARTIE 2 CHAPITRE 2

Pour peu qu' on veuille s' appliquer à bien examiner ce systême, il sera facile de se convaincre, qu' il est le meilleur, le mieux proportionné, et le moins sujet à corruption qui se puisse mettre en usage.

C' est un moyen sûr de subvenir aux necessitez de l' etat pour grandes qu' elles soient, sans que le roy soit jamais obligé de créer aucune rente sur luy ; ni qu' il ait besoin du secours de la taille, ni des aydes, ni des doüanes provinciales, ni d' aucunes affaires extraordinaires, telles qu' elles puissent être ; non pas même de la part qu' il prend dans les octrois des villes du royaume, dont les murs, aussi-bien que les portes et autres edifices publics, déperissent depuis qu' on a ôté les moyens de les entretenir.

Ce moyen est encore sûr pour l' acquit des dettes de sa majesté ; pour le rachat des engagemens de la couronne, et pour le remboursement des