de deux, il ne restera plus que quatorze sols pour la part du proprietaire et de son fermier, sur quoy il faut faire tous les frais du labourage. De sorte que la dixme étant élevée jusqu' au dixiéme des fruits de la terre, on doit compter que le proprietaire ne jouïroit que du tiers du revenu de sa terre, son fermier de l' autre, et le roy, l' eglise et les seigneurs de l' autre, ce qui seroit un joug bien pesant, qu' on doit éviter d' imposer tant qu' on pourra, et soûtenir toûjours la dixme royale le plus prés du vingtiéme qu' il sera possible ; se persuadant que si une fois l' etat est débarassé de toutes les charges inutiles dont il est accablé, et acquitté de ses dettes, que la dixme des fruits de la terre au vingtiéme jointe aux trois autres fonds, sera plus que suffisante pour fournir à toutes les dépenses necessaires de l' etat, tant qu' il ne sera question de guerre.
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