feriez pour le rendre plus agréable ? Je pris aussitôt la plume, et traçai le plan de réforme qu’on va lire.
Je bannirai l’ennui du Paradis,
Et l’étiquette et la bigoterie ;
Près de Jésus je placerai Cipris,
Et dans les bras de la vierge Marie
Se pâmera l’archange Gabriel.
Le Saint-Esprit, ce pigeon immortel,
En roucoulant agitera ses ailes.
Tous les élus, par l’exemple excités,
S’enivreront de douces voluptés.
Vous cesserez enfin d’être pucelles,
Vous connoîtrez le doux plaisir d’aimer,
Vous, que l’amour ne put jamais dompter
Pendant le temps que vous viviez encore.
Et vous, Zirphé, vous, que mon cœur adore,
Attendrez-vous que nous soyions tous deux
En Paradis, pour couronner mes feux ?
Zirphé approuva mon plan, et me promit de me rendre heureux dans mon paradis réformé.
(4) Il existe une ancienne tradition qui donne à la femme une autre origine.
Simonide, dans un de ses poëmes,