Page:De l'excellence et de la supériorité de la femme.djvu/35

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des amours des Dieux, et des femmes qu’ils aimoient, et sans peindre ici la passion d’Apollon pour Daphné, de Neptune pour Salmonée, d’Hercule pour Hébé, Iole et Omphale ; et de tous les autres Dieux pour leurs maîtresses, et les amours sans nombre de Jupiter : je vous ferai seulement remarquer que les saintes écritures, entre tous les biens dont Dieu a orné la femme, louent particulièrement, en cent endroits, sa grande beauté. C’est un présent du ciel, que les Dieux et les hommes chérissent.

C’est ainsi que nous lisons dans la Genèse : que les enfans de Dieu, voyant que les filles des hommes étoient belles, choisirent entre elles celles qui leur plurent, pour être leurs femmes. L’écriture dit de Sara, la femme d’Abraham : qu’elle étoit très-belle, et que sa beauté effaçoit celle des autres femmes. Le serviteur qu’Abraham avoit envoyé en