Page:De la Houssaye - Pouponne et Balthazar, 1888.djvu/105

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 105 —

— Ah ! sécria-t-elle, c’est sus c’ton là que vous le prenez ! vous, l’homme au Bon Dieu ! vous devriez avoir honte d’appeler amourette l’crime de ce farfadet !… t’nez mon révérend, j’sommes pas distillée dans la vocation du parlementage… j’avons pas la parole en mains comme vous qui la sépartagez à tout un chacun, dans l’confessional ! comme dans l’église, mais c’que je vois, je savions l’dire. Si vous donnez raison à ces gens là, c’est par ce qu’y sont riches et que vous v’nez vous bourrer l’ventre cheux eux quand la boustifaille, alle manque cheux vous.

— En voilà assez ! s’écria monsieur Bossier en frappant du pied. Veuillez me dire à la fin ce que vous voulez, et surtout dépêchez vous.

Intimidée par le ton et par le maintien de mon aïeul, la Térencine répondit un peu plus doucement.

— J’vous l’ons dit déjà, vot’frère, c’te là qu’on appelle Placide, y a volé l’honneur de ma fille… de ma p’tite Tit’Mine ! et vous d’vez comprendre, messié, qu’y n’y a que l’sacrement qui peut raccommoder d’semblables acorchures (écorchures)… Si Placide y