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— Ou ben missié l’curé, c’est tout un pareil.

— Alors, il faut vous presser, mes enfants, reprit l’inconnu, la mort n’attend pas. Nous aussi, nous avons besoin de voir le curé, nous irons avec vous. Avez vous encore loin à aller ?

— Mais non. V’la ben pour l’moins deux heures qu’nous sommes en route. Nous arriverons tout à l’heure, dit Tit-Toine en se mettant en route et en se serrant plus étroitement contre Baptiste.

Ni l’un ni l’autre de nos petits garçons n’était trop satisfait de la compagnie qui s’imposait à eux avec si peu de cérémonies. Le plus jeune des étrangers n’avait rien dit, il semblait triste et recueilli et, à plusieurs reprises on le vit élever la lanterne qu’il tenait à la main pour pouvoir mieux examiner les traits de Tit-Toine.

Bientôt nos voyageurs sortirent du bois et aperçurent dans le lointain plusieurs lumières qui, bien certainement devaient provenir de quelque habitation.