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de chœur ; mets ton nom là… sous celui de Périchon. C’est bien… et, grâce au ciel, j’ai mes trois témoins.

Après que tout ceci fut terminé, Pouponne se vit entourée par ses amies qui, dans leurs caresses, un peu trop vives, menacèrent de l’étouffer. Il lui fallut embrasser tout le monde, et il fallut que tout le monde l’embrassât ; ensuite, comme le disait Tit Toine, tout un chacun se mit à embrasser son voisin, et cet échange de baisers prit bien une heure à s’effectuer. Charlotte voyant tout cela et craignant que les baisers n’arrivassent jusqu’à elle, se hâta de s’esquiver, se contentant, pour le moment, de faire un léger signe d’adieu à son amie.

Aussitôt les embrassades terminées, la bande joyeuse se dirigea vers la salle de bal ; mais avant d’y arriver, les bouteilles d’eau-de vie furent de nouveau tirées des poches, et cette fois, ce fut ce cri :

— Hourrah ! pour madame Balthazar ! qui fit résonner tous les échos des environs.

Ce cri, répété par plus de deux cents voix, ne cessa qu’au moment où le cortège pénétrait dans la salle de bal. Il