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comiques achevait en parlant le couplet commencé en chantant. Écoutons la chanson du beau violonneux.

Lorsqu’il arrivait au refrain tous les hommes et mêmes quelques femmes, (la Térencine parmi) le répétaient avec lui : je vous laisse à penser quel tapage s’en suivait :

Sur l’port avec Manon un jour,
J’l’enguesais en façon d’amour ;
Y aisement cela se peut croire :
Un faraud s’en vint près de nous
En voulant l’y fair’ les yeux doux.

Parlé : Saquergné ! Dame ! moi qui suis jaloux, vouloir me souffler ma parsonnière c’est me licher mon beurre et me prendre pour un gonze.

Refrain :

J’veut être un chien
Yà coups d’pied, yà coups d’poing,
J’ly cassis la gueule et la machoire.

La sentinelle qu’était là
S’en vint pour mettre le zholà :
Y aisément cela se peut croire
Parc’que j’lui dis de se r’tirer
Voulut-y pas sur moi tirer ?

Parlé : Moi qui suis un vrai cadien, j’vous l’y crache sur l’amorce, et