Page:De la Houssaye - Pouponne et Balthazar, 1888.djvu/204

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diennes pour ne pas eu connaître les résultats… il cherche à apaiser le tapage, mais il a à faire à des ivrognes, à des énergumènes, qui ne veulent pas l’écouter.

En passant à côté d’un groupe de farceurs moins ivres, mais tout aussi dangereux que les premiers, le bon prêtre entend quelques paroles qui font monter à son front le rouge de l’indignation, C’est Étienne Aucoin qui parle, qui déroule aux yeux de ses camarades un plan qu’ils approuvent hautement et qui excite leurs rires et leurs cris d’approbation. Il ne s’agit de rien moins que de s’emparer de Balthazar et de le forcer, bon gré, mal gré à s’enivrer.

— Même qu’y faudrait l’y j’ter l’eau de vie dans la gorge, ajoute le bon violonneux et après ça nous l’ferm’rons à clef, jusqu’à demain c’est moi qui m’charge du fantoche. Et alors comme ça c’tte belle Pouponne qu’aime tant à tourner l’nez susse l’pauvre monde, qu’est fiare comme un soleil …qui s’croit trop pour danser avec nous autres, faudra ben qu’alle s’en r’tourne toute seule dans la calèche