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En voyant sortir la mariée, les femmes se lèvent et cèdent la place aux hommes, les musiciens noirs sont rappelés et le bal recommence de plus belle. Voyez donc : les premiers en place sont Tit-Mine et Périchon.

XXV.

La nuit est venue, les chandelles sont allumées et le dîner continue toujours. Une heure, deux heures se passent et bientôt un tumulte effroyable se fait entendre dans la salle du festin. On se querelle, on se bat, on s’envoie des volailles, des bouteilles à la tête. Aux cris des combattants se mêlent des menaces et d’affreux jurements. Les femmes qui sont restées dans la salle du dîner pleurent et essaient d’emmener leurs maris… elles n’en reçoivent que des injures et des coups… Et dans l’autre chambre, on danse, on s’amuse.

Le Gustin de Zozo est parmi les combattants ; voyant qu’elle ne peut l’arracher des mains de ceux qui le tiennent, la pauvre femme court, tout en larmes, chercher le père Jacques. Le bon prêtre a trop vu de noces ca-