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mais elle en fut malade pendant trois jours, tandis que Charlotte riait aux larmes en écoutant Balthazar lui faire le récit des noces de Pouponne et de Balthazar.

En quittant le presbytère, les jeunes époux s’étaient rendus directement chez eux et avaient pris possession de la maisonette de l’économe. Ajoutons que tous les jours, monsieur Bossier se félicita davantage d’avoir confié à Balthazar Landry le commandement de son habitation. Quant aux deux jeunes femmes, elles ne pouvaient manquer de remercier le sort qui les avait réunies.

— C’est à vous, Charlotte, disait Pouponne, que je dois le peu que je vaux.

— Mais, répondait mon aïeule, n’est-ce pas toi, Pouponne qui m’as fait connaître le bonheur suprême de faire le bien ! n’est ce pas toi qui m’as enseigné ces douces vertus qui te font chérir de tous ceux qui t’approchent ?

Les enfants des deux familles grandirent ensemble, et vingt-trois ans après le mariage de Pouponne et de Balthazar, un autre mariage avait lieu à l’habitation Bossier : c’était ce-