console avec tout le zèle et la tendresse d’une véritable fille. »
— Mon père, demanda madame Bossier avec émotion, Pouponne est-elle ici ? fait-elle partie de votre troupeau ?
— Oui, ma fille, et elle en est bien la douce protectrice, l’ange gardien. Sa charité n’a pas de limites et ne peut se comparer qu’à sa piété. Ah ! elle est bien la sœur de charité du campement… on la trouve toujours à côté du lit des malades, là où il y a des soins et des consolations à porter… Je vous le répète, madame, c’est notre Providence.
— Elle est donc riche, mon père ?
— Riche ! la pauvre enfant ne possède pas une obole : elle n’a rien à donner que ses soins et ses veilles. Si une mère a besoin de sortir, sans hésiter, elle envoie ses enfants à Pouponne et Pouponne leur enseigne leurs prières et leur parle du Dieu si bon qui veille sur eux. S’il y a un malade, la première chose qui se fait est d’envoyer chercher Pouponne. Ah ! madame ! si vous avez des aumônes à distribuer, allez près de cette jeune sainte, elle vous désignera ceux