Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/137

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ges du monde, alors que sur les peuples, assis dans l’ombre de la mort, se levoit le soleil des intelligences. La science véritable, car il en est une, la science qui vient de Dieu et qui conduit à Dieu, à qui la doit-on, si ce n’est au clergé ? Transmise par lui d’âge en âge, il la conservera fidèlement : mais il repousse sans doute, et ne cessera de repousser avec horreur, la fausse science, les trompeuses lumières qu’admirent quelques insensés ; lumières semblables à ces lampes funèbres que les anciens plaçoient dans les tombeaux, et qui n’éclairoient que des ossements.

Il est trop tard aujourd’hui, après ce qu’on a vu, pour réussir à détacher le sacerdoce français du vicaire de Jésus-Christ : les liens qui les unissent ont été retrempés dans le sang des martyrs.

Cependant, puisqu’on s’efforce de renouveler, pour en tirer bientôt les dernières conséquences, de funestes opinions heureusement éteintes, il est nécessaire de montrer combien elles sont absurdes en elles-mêmes, et comment elles tendent à renverser et l’église et l’état ; mais il faut auparavant essayer d’apprendre à ceux qui l’ignorent, ce qu’est le pouvoir souverain dans la société spirituelle.