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CHAPITRE VI.

Du souverain Pontife..


La philosophie de ces derniers temps, fille de l’hérésie et aveugle comme elle, n’a jamais pu rien comprendre ni à la religion ni à la société.

De ses théories étroites et stériles, il n’est sorti, dans l’ordre des idées, qu’un doute universel, et dans l’ordre politique, que des révolutions.

Impuissante à créer aucun système durable, à établir aucune doctrine, elle n’a pas même conçu celles qu’elle attaquoit. Pendant près d’un siècle, elle a travaillé à démolir le christianisme, comme de stupides manœuvres démolissent un palais dont les belles proportions, l’ensemble et le plan leur sont totalement inconnus. Toute hébétée de matérialisme, au moment même où elle annonçoit des prétentions si exclusives à la pensée et à la raison, a-t-elle seulement entrevu la profondeur et l’admirable harmonie des dogmes chrétiens ?

Encore aujourd’hui ces hautes vérités, qui recèlent le mystère de l’intelligence