Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/214

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s’en justifia ainsi dans un discours prononcé en 1302 devant le consistoire : il y a quarante ans que nous sommes versés dans le droit, et que nous savons qu’il existe deux puissances ordonnées de Dieu. Qui donc pourroit croire qu’une si grande sottise, une si grande folie, soit jamais entrée dans notre esprit ? Les cardinaux aussi, dans une lettre écrite d’Anagni aux ducs, comtes et nobles du royaume de France, justifièrent le pape en ces termes : nous voulons que vous teniez pour certain, que le souverain pontife notre seigneur n’a jamais écrit audit roi qu’il dût lui être soumis temporellement à raison de son royaume, ni le tenir de lui. "