Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/215

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Gerson, d’ailleurs si peu enclin à exagérer les droits de la puissance pontificale, explique nettement sa nature et son étendue par rapport à la souveraineté temporelle. " on ne doit pas dire (ce sont ses paroles) que les rois et les princes tiennent du pape et de l’Eglise leurs terres ou leurs héritages, de sorte que le pape ait sur eux une autorité civile et juridique, comme quelques uns accusent faussement Boniface de l’avoir pensé.

Cependant tous les hommes, princes et autres, sont soumis au pape en tant qu’ils voudroient abuser de leurs juridictions, de leur temporel et de leur souverain domaine contre la loi divine et naturelle ; et cette puissance supérieure du pape peut être appelée directive et ordinative, plutôt que civile ou juridique. " Fénelon adopte cette doctrine et l’applique aux