Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/233

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vous lui refusez, et que personne, du moins parmi les catholiques, ne doute qu’elle ne possède, dit Leibnitz. Ce droit, qu’est-ce autre chose que la force coactive qui lui appartient de telle sorte qu’on ne peut, selon la faculté de théologie de Paris, la lui refuser sans être hérétique ?

Nierez-vous, ou que le mariage soit une chose temporelle, ou que les souverains soient soumis, en ce qui regarde le mariage, à la puissance de l’Eglise ? Nierez-vous ou que le serment ait une liaison intime avec le temporel de la souveraineté, ou que tous les serments soient soumis au pouvoir de l’Eglise qui lie et délie ? Alors montrez-nous ces exceptions dans la tradition et dans l’évangile. Enfin si l’Eglise s’est trompée, ou a trompé tous les chrétiens, pendant tant de siècles, sur la nature et sur l’étendue de son autorité : apprenez-nous comment nous connoîtrons avec certitude l’autorité réelle de l’Eglise ? à ces questions vous n’aurez jamais à répondre que ce mot. nous refusons ; c’est-à-dire que, sur le point fondamental du pouvoir essentiel de l’Eglise, vous protestez non seulement contre le pape, mais contre l’Eglise universelle et les conciles oecuméniques ; et c’est-à-dire que vous déclarez votre autorité supérieure à cette infaillible autorité. Donc quiconque adhère au premier article de la déclaration de 1682, adhère à cette proposition : l’Eglise gallicane est au-dessus