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Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/248

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concile, fait de l’Eglise une république aristocratique et renverse ainsi sa constitution divine instituée immédiatement par Jésus-Christ ; cette erreur, opposée à une vérité de foi, détruit encore le dogme de l’unité de l’Eglise, puisqu’elle n’est une évidemment que par l’unité de son chef, de la puissance suprême qui a précédé toutes les autres et de qui toutes les autres émanent, comme l’enseigne toute la tradition. Saint Cyprien pose pour fondement de cette unité sainte la promesse que Jésus-Christ fait à Pierre, de bâtir sur lui son Eglise, le pouvoir des clefs qu’il lui confère universellement et sans restriction, l’ordre qu’il lui donne de paître et de gouverner les pasteurs comme les brebis. Ainsi, tout sort de l’unité qui commence elle-même dans un seul : il n’y a qu’un chef, une origine, une Eglise mère. donc point d’unité sans un centre où tous les rayons viennent aboutir. Mais le centre d’autorité ne peut être manifestement que la puissance