Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/255

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Or, point d’unité, comme on l’a vu, sans un centre d’unité ; point d’autre centre d’unité possible que la puissance suprême : donc point d’unité dans l’Eglise, hors le temps où le concile est assemblé : proposition encore formellement hérétique. de plus, car les erreurs s’enchaînent, ce qui constitue essentiellement la société, ce qui lui donne l’existence, c’est la souveraineté, la puissance suprême : donc, s’il n’existe point dans l’Eglise, par l’institution divine, de puissance suprême ou de souveraineté permanente et perpétuelle, l’Eglise elle-même n’est ni ne peut être permanente et perpétuelle, et Jésus-Christ, qui a promis qu’elle subsisteroit tous les jours jusqu’à la consommation des siècles, est un imposteur. Ici l’hérésie va jusqu’au blasphème.

M. l’évêque d’Hermopolis, effrayé peut-être des conséquences hérétiques, impies, qu’entraîneroit nécessairement la supériorité du concile sur le pape, ne laisse pas à la vérité d’établir cette doctrine, mais cherche ensuite à la modifier, en proposant une opinion qui lui est exclusivement propre. " Faisons, dit-il, une troisième supposition.

Un concile général est très régulièrement assemblé sous un pape très légitime ; un différent s’élève entre les évêques présents et le pape : de quel côté est la plus grande autorité ? Du côté du pape,