Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/277

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suspendre à leur volonté l’exercice de sa puissance suprême.

Ce n’est pas tout : en vertu des mêmes maximes, on s’affranchit d’abord de l’autorité du pape en ce qui tient à la discipline, comme on s’en est affranchi en matière de foi. " nous ne croyons donc pas que les nouvelles constitutions des papes, faites depuis trois cents ans, obligent, sinon en tant que notre usage les a approuvées. " ainsi c’est notre usage qui donne, ou qui ôte l’autorité aux constitutions des papes ; nous n’obéissons qu’à nous-mêmes ; il n’y a point pour nous de premier pasteur, et quand Jésus-Christ a dit à Pierre, pasce oves meas, il a excepté l’Eglise gallicane !

Mais au moins reconnoîtra-t-on à l’Eglise entière assemblée en concile, le pouvoir qu’on refuse au pape ? Y aura-t-il une autorité à qui l’Eglise gallicane doive obéissance ? écoutez la réponse : " comme l’Eglise est reçue dans l’état, elle est censée avoir consenti à ce qu’aucun nouveau décret positif, comme les décrets sur la discipline, ou tous autres qui ne sont pas nécessaires à la conservation du dépôt de la foi, n’