Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/279

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le donne au prince : c’est lui qui désormais abolit, ou remet en vigueur les canons, c’est lui qui les modifie, qui en fixe le vrai sens, c’est lui qui est le chef de l’Eglise ! Et cette Eglise qui a précédé, qui a formé tous les états chrétiens, est censée avoir consenti, pour être reçue dans l’état, à soumettre entièrement sa discipline à l’autorité de l’état, à élever les princes temporels au-dessus de ses pontifes et de ses conciles, à renoncer à son indépendance, à abdiquer sa puissance divine, à détruire ce que Dieu même a établi !

Est-il assez clair maintenant que, lorsqu’on déclaroit le concile supérieur au pape,