Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/340

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

d’expliquer ces mots : nous les avons vainement cherchés dans l’évangile ; ils ne sont pas du langage de ce temps ; on ne connoissoit alors que la vérité et la charité.

On ne sauroit trop le redire, tout ce qui associe l’Eglise à l’action d’une politique étrangère au christianisme, ne sauroit que lui être funeste. On a mis un prélat à la tête de l’éducation : l’éducation en est-elle meilleure ? Que ceux qui sont instruits de l’état des écoles répondent. C’est à la religion elle-même qu’il falloit confier l’enfance, et non à un homme de la religion. Le caractère dont il est revêtu consacre une partie du mal, voile l’autre, tranquillise la conscience des parents, charge la sienne, voilà tout. Non, ce n’est pas tout : on voit, au sein de la capitale, un collége renfermer dans son enceinte deux temples, l’un catholique, l’autre protestant ; et ce collége est sous l’autorité d’un évêque ! Il est vrai qu’il ne s’y trouve pas de mosquée.

Qu’a produit l’institution d’un ministère des affaires ecclésiastiques ? Ce qu’elle devoit produire ; une plus dangereuse oppression de l’Eglise, devenue l’instrument de sa propre servitude. Le ministre peut-il changer le système politique ? Et en est-ce moins, parcequ’il y concourt, un système anti-chrétien ? Lorsque, sans déguiser leurs maximes, des laïques l’appliquoient aux choses de la religion, il n’