Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/350

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spirituelles que l’Eglise de France, et si on doit la louer de cette soumission ; donc elle est conforme à l’ordre de Dieu et aux vrais principes catholiques, autant que les maximes qui autoriseroient une autre conduite y sont opposées. Et néanmoins que dites-vous ? " demeurons dans les voies tracées par nos pères ; comme eux, sachons toujours allier ce qu’ils n’ont jamais séparé ; soyons à la fois français et catholiques romains. " et c’est-à-dire, déclarons toujours que nous n’admettons pas le devoir de se soumettre, et demeurons cependant toujours soumis ; soyons fermes dans l’inconséquence, prenons garde d’en sortir jamais : et quand les serfs du christianisme, les malheureux qui ne sont encore que catholiques romains, nous demanderont en quoi nous différons d’eux, et ce que c’est enfin que d’être français en religion, nous leur répondrons fièrement que c’est la liberté de penser d’une manière, en ayant soin d’agir d’une autre. Que s’ils insistent pour savoir avec précision ce qui arriveroit si les français s’avisoient un jour d’agir comme ils pensent, ou de réduire en pratique les libertés gallicanes, mal comprises à la vérité, la réponse n’est pas moins