Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/352

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Quand Dieu prépare, non pas un consolant avenir, mais une de ces grandes calamités que sa colère envoie sur les peuples, un esprit de vertige les précède, et le sens humain est comme renversé.

Il ôte l’intelligence aux pasteurs, il aveugle les gardiens de la doctrine, et ils ne savent rien ; muets contre l’ennemi, ils se repaissent d’idées vaines, et se complaisent dans les songes. il y a un souffle qui les emporte, et chacun d’eux décline dans sa voie. alors le chrétien lève au ciel les yeux, et, prêt à tout, médite en lui-même ce mot de l’apôtre : étrangers et voyageurs, nous n’avons point ici de demeure permanente, mais nous cherchons une autre cité.