Page:De la Mennais - De la religion, 1826.djvu/364

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S’il est dans ses desseins qu’il renaisse, alors voici ce qui arrivera. Après d’affreux désordres, des bouleversements prodigieux, des maux tels que la terre n’en a point connus encore, les peuples, épuisés de souffrance, regarderont le ciel. Ils lui demanderont de les sauver ; et avec les débris épars de la vieille société, l’Eglise en formera une nouvelle, semblable à la première en tout ce qui est de l’ordre fondamental, mais différente par ce qui varie selon les temps, et telle qu’elle résultera des éléments qui devront entrer dans sa composition.

Si au contraire ceci est la fin, et que le monde soit condamné, au lieu de rassembler ces débris, ces ossements des peuples, et de les ranimer, l’Eglise passera dessus et s’élèvera au séjour qui lui est promis, en chantant l’hymne de l’éternité.