de la paix, en formant de nouveau avec l’état une alliance, non pas de budget [1], mais de vérité, de croyances, d’institutions et de lois.
Rien n’étoit plus éloigné des pensées du ministère qu’une semblable alliance : de toutes les accusations, ce seroit celle qu’il redouteroit le plus. M. le garde des sceaux, répondant à M Royer-Collard, défendit les dispositions pénales de la loi, en niant qu’elle contînt un acte de foi, et qu’il s’ensuivît qu’il existe des vérités légales. « La législation, dit-il, n’a jamais pensé à autre chose qu’à un acte politique [2]. » M. le ministre des affaires ecclésiastiques, que nous nommons ici à regret, développa la même doctrine en des termes encore plus forts. Nous sentons avec douleur que, pour être cru, il est nécessaire de citer ses propres paroles ; les voici, telles que les rapporte un journal ministériel : « La charte dit encore que la religion catholique est la religion de l’état. Or, l’état n’est pas seulement dans la multitude qui la professe ; il est dans le roi, dans la famille royale, dans les grands corps politiques et judiciaires : c’est donc politiquement que l’état professe la foi catholique, et, par suite, le dogme sur lequel elle repose,