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Page:Debans - Un duel à vapeur, 1895.djvu/25

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Ce qui n’empêcha pas cet excellent homme de se rappeler parfaitement ce qui était convenu, tandis que moi, qui en apparence étais beaucoup plus froid que lui, je ne me souvins de rien, et si je partis de New-York ce jour-là, ce fut pour aller me promener dans la campagne.


III


Tom Tompson ayant fait sur sa machine les trois quarts de la route entre Washington et New-York, trouva que je manquais d’empressement à me porter à sa rencontre ; mais quand il entra en gare à New-York, il fut très surpris, peut-être même indigné de mes façons.

Aussi se mit-il à la recherche de votre serviteur pour lui faire sur sa conduite des reproches sanglants. Je revenais, — car il était déjà tard, — je revenais chez moi en suivant les quais, lorsque je me sentis frapper sur l’épaule.

« Je te cherchais, mon fils, dit gravement Tom Tompson, pour te dire que tu compromets les chemins de fer.

— Comment ! m’écriai-je en cherchant à reconnaître mon interlocuteur.

— Je suis Tom Tompson, mon fils, et tu devais partir aujourd’hui de New-York pour venir sauter en l’air avec moi et nos deux machines ?

— C’est vrai, Tom, c’est vrai.