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Page:Debans - Un duel à vapeur, 1895.djvu/41

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« Un de sauvé ! me dis-je. Tant mieux, mon Dieu ! nous ne voulons pas la mort du pécheur. Quant à l’autre, et il fait bien, ce déraillement le soustrait à la potence ».

Comme je finissais cette réflexion, le chauffeur apparut à son tour. Il était alerte et gai, et quand il fut à deux pas de moi, je m’aperçus qu’il exhalait un parfum agréable et pénétrant, que sa cabriole n’expliquait pas assez.

Cela faisait du reste un étrange contraste avec l’odeur qu’exhalait le mécanicien.

Car celui-ci, tout imprégné de boue puante, aurait fait fuir un préparateur d’assa fœtida.

Interrogé, le chauffeur raconta qu’envoyé dans les airs par la vitesse acquise, il ne songeait qu’à mourir, lorsqu’il se sentit atteint dans sa parabole par de petites branches qui lui fouettaient le visage. Puis, comme il se rapprochait de la terre, une sorte de ha-

    Voir le no 388.