Page:Debans - Un duel à vapeur, 1895.djvu/60

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— C’est exact, Tom.

— Eh bien, mon fils, au premier voyage pendant lequel nous devrons nous rencontrer, nous emporterons chacun un solide revolver, et nous lâcherons nos six coups l’un sur l’autre avec autant d’adresse que possible.

— Et si nous nous manquons ?

— Alors, on cherchera autre chose. Mais je te recommande d’apporter tous tes soins à me bien viser ; je ferai tout, de mon côté, pour ne pas te manquer, car il faut l’avouer, mon fils, nous perdons notre temps d’une pitoyable façon. »

Trois jours après, le train de voyageurs que traînait ma locomotive s’avançait à toute vitesse sur une ligne droite, lorsque je vis poindre à l’horizon un panache de vapeur : c’était le convoi de Tom Tompson.

Je priai poliment mon chauffeur de se