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Chanson-Préface


Air : Inutiles législateurs.


L’oiseau gazouille dans les bois,
Le ruisseau doucement murmure,
Tout semble retrouver la voix
Au doux réveil de la nature.
Dieux, qui suspendiez mon essor,
Ayez donc égard à mes peines,
Un couplet fait glisser les chaînes ;
Ah ! laissez-moi chanter encor !

L’Intérêt, ce dieu tout-puissant,
A si bien envahi la terre,
Qu’il faut un cachemire au vent,
Pour naviguer jusqu’à Cythère.
Mais des belles, à défaut d’or,
Je le sais par expérience,
La chanson endort la prudence.
Ah ! laissez-moi chanter encor !

Tous les ans, de nouveaux abus
Éclot une nichée obscure,
Et les travers de nos Crésus
Leur fournissent de la pâture ;
J’en ai vu qui, dans leur essor,