Page:Debussy - Monsieur Croche, 1921.djvu/72

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quelques autres chefs-d’œuvre… ? Pourquoi tant de restrictions ; ne pouvait-il s’adresser au besoin de popularité de nos plus notoires contemporains ? N’y a-t-il pas toute une musique, devenue caduque, dans les programmes de concerts dominicaux, qui trouverait, à coup sûr, un charmant renouveau dans l’orgue de Barbarie si, encore une fois, M. Gavioli n’opposait une désespérante apathie aux désirs de son époque. Soyez moderne, monsieur, nous vous en conjurons ! Ne laissez pas aux seuls rois nègres le charme d’instruments parfaits. Apprenez que le Schah de Perse possède un orgue électrique qui joue le prélude de Parsifal à s’y méprendre. Si vous croyez que ces exécutions dans les harems sont flatteuses pour Wagner, vous vous abusez ! Malgré son goût pour le mystère, celui-là est un peu louche, avouez-le ! D’ailleurs, n’a-t-il pas affirmé maintes fois qu’il ne serait compris qu’en France ? — Peut-on espérer que vous verrez enfin où est votre devoir ? On n’a pas hésité à jouer Paillasse à l’Opéra ; n’hésitez donc plus à fabriquer des instruments dignes d’exécuter la Tétralogie.

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En vérité, la futilité de ces considérations n’est qu’apparente et tient à ce que l’on ne songe à s’inquiéter de la banalité des choses que pour les déplorer, mais jamais pour y remédier. À ceux qui trouveront du ridicule dans cette défense de l’orgue de