traite ainsi la Symphonie Pastorale, cette épithète manquerait de force pour qualifier les autres. Et c’est tout ce que je veux dire.
M. Weingartner a dirigé ensuite une Fantaisie pour orchestre de M. C. Chevillard, où la matière orchestrale la plus solidement curieuse sert à une façon très personnelle de développer les idées. Un monsieur qui aime personnellement la musique a sifflé cette Fantaisie avec une clef éperdue… C’est extrêmement maladroit. Pouvait-on savoir exactement si ce monsieur critiquait la façon de conduire de Weingartner ou la musique de l’auteur ? D’abord, une clef n’est pas un instrument de combat, c’est un instrument domestique. M. Croche préférait la façon élégante qu’ont les petits garçons bouchers de siffler entre leurs doigts : ça fait plus de bruit. Le monsieur ci-dessus désigné est peut-être encore assez jeune pour apprendre cet art ?
M. Weingartner a repris son avantage en conduisant merveilleusement le Mazeppa de Liszt. Ce poème symphonique est rempli des pires défauts ; il est même parfois commun, et pourtant la tumultueuse passion qui ne cesse de l’agiter finit par vous prendre avec une telle force que l’on trouve ça très bien sans plus songer à s’expliquer pourquoi… (On peut prendre des airs dégoûtés à la sortie parce que ça fait bien !… Pure hypocrisie, croyez-le bien.) La beauté indéniable de l’œuvre de Liszt tient, je