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était déjà fort altérée, avait demandé que nous lui fussions adjoint. C’est ainsi que s’établirent entre nous deux, à partir de cette époque, des rapports fréquents, presque journaliers, et c’est probablement à cause de la bienveillance qu’il ne cessa de nous témoigner que sa famille voulut bien nous offrir à sa mort, à titre de souvenir, les volumineux dossiers contenant les notes qu’il avait réunies sur la céramique bretonne, et dont il n’eut malheureusement pas le temps de faire usage.

Ne nous sentant pas de force à mettre en œuvre ces matériaux, et ne voulant pas les conserver enfouis au fond d’un carton, nous demandâmes aux héritiers de M. André de nous permettre de les déposer en leur nom à la Bibliothèque publique de la Ville. C’est ainsi qu’ils figurent aujourd’hui au Catalogue des Manuscrits de la Bibliothèque de Rennes, sous les nos 217 à 224.

En agissant ainsi, nous voulions d’abord assurer la conservation certaine, soigneuse et indéfinie de ces papiers. Sur ce point, nous avons réussi.

Mais nous espérions aussi qu’ainsi placés dans un dépôt public, libéralement ouvert aux chercheurs et aux travailleurs, ils auraient provoqué chez quelqu’un d’entre eux la tentation de les classer, de les compléter, et enfin de les publier. Il n’en a rien été.

C’est pour cela que, cédant enfin aux instances de nos confrères de la Société archéologique d’Ille-et-Vilaine, nous assumons aujourd’hui, peut-être un peu imprudemment, la lourde responsabilité de la présente publication.

Ne nous trouvant pas suffisamment documenté pour réaliser en son entier le plan assez vaste conçu par M. Aug. André, qui devait embrasser dans son