« Le peu d’évasement du bassin et la forme du trou ovale permettent de se prononcer pour le sexe masculin.
« La forme de l’occiput, mais surtout du maxillaire inférieur et la disposition des dents, ne laissent, selon nous, aucun doute sur la race, qui présente tous les attributs du type gallo-romain.
« Quant à la taille, elle se déduit, sauf anomalies dont nous ne trouvons aucune trace, de la longueur du fémur et du tibia ; on peut l’évaluer à 1m 63 ou 1m 70.
« Le sarcophage ne contient pas d’autres débris.
« Il n’en est pas de même du sol qui l’avoisine ; là, en effet, on a trouvé pèle-mêle et épars les restes de plusieurs cadavres : un crâne de femme ou de jeune homme offrant le type gallo-romain ; deux crânes d’adultes dolycocéphales des mieux caractérisés. A quelle race faut-il rattacher ces crânes ? Je laisse à de plus experts que moi le soin de se prononcer.
« Quant aux autres os, ils sont tellement endommagés et confondus qu’il serait impossible de reconstituer un squelette. Disons toutefois en finissant que l’on a trouvé au milieu de ces débris humains une tête de carnassier, probablement de chien, et un fémur de poulet.
« Quelles conclusions tirer de ce qui précède ? D’abord qu’il y avait sur le terrain où ont été trouvés ces débris un lieu de sépulture, opinion que justifie d’ailleurs la rencontre d’urnes funéraires dans le même lieu ; ensuite, que ces sépultures remontent, comme date, au moins aux dernières années de la domination romaine dans notre pays. »
Nous devons faire remarquer ici que les sarcophages mis au jour dans le jardin de la Préfecture étaient disposés la tête à l’Ouest et les pieds à l’Est, orientation caractéristique des sépultures chrétiennes. Nous reviendrons tout-à-l’heure sur ce détail important.