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débris d’ossements brûlés, on observa plusieurs squelettes ayant aussi la figure tournée vers l’Orient, à la manière chrétienne. Le cimetière de Dieulouard, par les monnaies qui y furent découvertes, est daté de la seconde moitié du IIIe siècle[1].

De ce qui précède, il résulte, selon nous, que les débris d’ossements trouvés, soit couchés dans les sarcophages, soit disséminés autour des urnes cinéraires du jardin de la Préfecture, appartiennent à des Gallo-Romains convertis au christianisme, et inhumés dès lors selon le rite de la religion nouvelle, vers la fin du IIIe siècle de notre ère.

Notons en terminant ce chapitre que les travaux exécutés dernièrement dans la rue de Brilhac, pour la construction d’un égout, ont mis à découvert quatre cercueils en schiste ardoisier, en très-mauvais état, orientés comme ceux de la Préfecture, les pieds à l’Est, la tête à l’Ouest. Nous n’y avons trouvé rien autre chose que quelques fragments d’ossements qui s’écrasaient sous la simple pression des doigts. Dans les terres voisines on a relevé, comme nous l’avons dit plus haut, quelques fragments de poterie semblant provenir d’urnes cinéraires.


VII
URNES CINÉRAIRES.


Les Romains désignaient sous le nom d’olla un vase en terre cuite d’une fabrication assez grossière, à flancs bombés, et muni d’un couvercle ou operculum. Ce vase servait ordinairement à faire cuire des viandes et des légumes. On l’utilisait quelquefois pour conserver des raisins et autres fruits,

  1. De Caumont, Cours d’Antiquités monumentales. Ère gallo-romaine.