Page:Defoe - Robinson Crusoé, Borel et Varenne, 1836, tome 2.djvu/132

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vaient que des hachettes et d’autres outils, à l’exception du troisième Anglais. Celui-ci était armé de l’un de mes vieux coutelas rouillés, avec lequel il s’élança sur les Espagnols derniers arrivants et les blessa touts les deux. Cette bagarre mit toute la famille en rumeur ; du renfort survint, et les trois Anglais furent faits prisonniers. Il s’agit alors de voir ce que l’on ferait d’eux. Ils s’étaient montrés souvent si mutins, si terribles, si paresseux, qu’on ne savait trop quelle mesure prendre à leur égard ; car ces quelques hommes, dangereux au plus haut degré, ne valaient pas le mal qu’ils donnaient. En un mot, il n’y avait pas de sécurité à vivre avec eux.