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Page:Defontenay, Star ou Ψ de Cassiopée, Ledoyen, 1854.djvu/101

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II.

le chant des tireurs d’arc


Farnozas ! il t’arrive un terrible renfort !
Nous sommes deux cent mille, et l’immense phalange
À ton oeuvre de mort se dévoue et se range.
Farnozas ! il t’arrive un terrible renfort !

Vois-tu : chacun de nous se déchire et se tord.
C’est la peste ! et nos rangs où la douleur s’engouffre
N’ont que ce cri de guerre : Ah ! je souffre ! je souffre !
Vois-tu : chacun de nous se déchire et se tord.

Le sang peut seul calmer l’âcre feu qui nous mord.
Car pendant le carnage et sa fougueuse ivresse,
Notre sein ne sent plus l’étreinte qui l’oppresse.
Le sang calme vraiment l’acre feu qui nous mord.

Déjà le genre humain râle sous notre effort,
Guide-nous, Farnozas, dont la pitié profonde
A juré d’extirper ta race de ce monde.
Hurrah ! le genre humain râle sous notre effort.