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Prompte est leur mort ! Soldat ! comme tu les dépêches !
Ton couteau s’est déjà promené dans la gorge des huit premiers. Arrête un peu ! que j’embrasse les trois qui restent, avant qu’ils n’aillent rejoindre leurs frères. Mais, surtout, ne touchez pas à mon douzième enfant, à l’aîné de mes fils. Il faut respecter au moins celui que la peste a respecté.
Arrête, soldat ! mon tour va venir, et je tremble aussi, moi.
Arrête encor, soldat ! comme tu te dépêches !
IV.
la charge des archers.
la mère.
Trahison ! trahison ! Ils emmènent mon enfant resté sain ; ils entraînent mon fils aîné pour le massacrer aussi ! Laissez-le, barbares ! arrêtez donc, infâmes !
un décurion des archers.
En cercle, alignez-vous ; soldats, sortez vos flèches !
la mère.
Mais il est sain, vous dis-je ! vous ne voudrez pas vous montrer plus cruels que le fléau. Les lâches ! mais entendez-moi !
le décurion.
Soldats, bandez vos arcs ! front ! ajustez vos flèches !