Page:Deherme - Aux jeunes gens.djvu/156

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lii UN MAÎTRE": AUGUSTE COMTE

Tous, depuis le fanatique Lénine jusqu'au Saint- Père, nous cherchons l'unité. C'est à travers les crimes, les sottises et les héroïsmes des hommes, l'aspiration éternelle, universelle. Or. le positivisme en donne la recette. Elle se résume dans son plus haut précepte : a Vivre pour autrui ». Par là, il dis- sipe l'angoisse de tous ceux, de plus en plus nom- breux, qui ne peuvent plus s'accrocher aux imbé- ciles chimères des superstitions matérialistes non plus qu'aux naïves fictions théologiques. Au surplus, il ne ferme pas la route. Il surveille seulement le départ et il indique la direction. Mais la première étape est l'ordre.

Parce qu'il n'en est pas de spéciale, il n'y a qu'une solution, présentement, à cette immense question de Tordre : c'est l'unification philosophique positive, l'union sociale positive et l'unité religieuse positive. C'est le positivisme.

XI

La doctrine salvatrice.

Cette synthèse est parfaite depuis plus d'un demi- siècle. Quelques-uns la connaissent, la plupart la nomment et, confusément, en sont imprégnés. C'est une atmosphère mentale que tous nos penseurs du dix-neuvième siècle ont respirée. Nul ne se soustrait à son influence s'il ne déraisonne. Au but qu'elle nous indique, à l'unité par l'union des cœurs, dans l'unification des esprits, nous tendons de tous nos espoirs, aussi vivement que le malade a l'appétition de la santé.