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AUX JEUNES GENS


Devant les ruines accumulées par deux siècles d’erreurs, vous êtes l'espoir de l'anxieuse humanité. Dispensateurs de votre plus haut destin, vous êtes la promesse magnifique d’une palingénésie universelle.

Vous choisirez de la réaliser. Les rédempteurs qui furent les compagnons imperturbables de la souffrance et de la mort ne se renonceront pas. Cette noblesse, consacrée par tout le sang versé, elle oblige.

Mesquines ambitions et désirs vulgaires de plaisirs faciles, d’argent, d’ostentation imbécile, de succès immédiats, voire de renommée viagère, vous ne les disputerez point aux politiciens, gens-de-lettres, ventres dorés, zéros gantés, histrions de toute sorte, et autres « producteurs de fumier ». C’est là encore toute l'ignominie d’avant la guerre que vous avez appris à mépriser,