Page:Deherme - L’Idéologie délétère.djvu/8

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lumière, il n’est pas de tâche plus pressante, plus utile, plus organique, plus sympathique, plus positive donc, que des efforcer ardemment et méthodiquement, de tout son cœur et de toute son intelligence, à régénérer les opinions et les mœurs.


IV. — Les vaines agitations.


Certes, nous ne manquons point de comités, de ligues, de journaux, d’œuvres de toutes sortes. La bonne volonté est évidente. Il ne reste qu’à l’éclairer.

Beaucoup de braves gens ont aperçu l’abîme où nous nous laissions glisser. Ils voudraient bien que nous remontions la pente escarpée ; mais, pour cela, ils nous proposent des patins à roulettes de leur invention. Ils s’acharnent à restaurer la façade du manoir à l’envers qu’est devenue la société française avec les préjugés qui effritent, Il conviendrait d’abord de remettre la bâtisse à l’endroit. Aucun ne s’en avise. Quand ils ont pu accrocher une enseigne de leur goût, ils croient avoir transformé le monde. Ils imaginent que c’est une question de doses et de dispositions et que le vitriol devient un nectar tonifiant s’il est servi — dûment sacchariné — dans un verre de leur fabrication.

Prédications éloquentes, perfectionnement des patins à roulettes, révision de la Constitution, confection d’étiquettes mirifiques, réformes électorales, merveilleux, procédés pour édulcorer le vitriol autant d’agitations, parfois nocives,