Page:Deherme - La Crise Sociale.djvu/23

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et de liberté. Qu’on ne gâche ni ne retienne aucune force. Ce n’est pas contre la société que l’individu, rallié et relié, est puissant. Aucune réforme n’est à repousser qui est vraiment organique.

Sans doute, nous renions décidément la République si elle ne peut être autre que ce qu’on l’a faite, plus vigoureusement encore, nous rejetons le socialisme, s’il est exprimé exactement par les doctrines insanes qui s’en réclament et les pauvres caractères qui en font profession ; mais l’avenir humain n’a pas que ces issues, et nous ne voulons renoncer à rien de ce qui peut être grand, lumineux et bon pour les hommes, nous ne voulons pas limiter, une fois pour toutes, la gloire humaine de s’élever et la joie vivante de s’épanouir.

Ici, nos malentendus s’accusent.

Ne parlons pas des rétrogrades qui n’entendent faire aucune concession au siècle.

Il en est d’autres qui voient à quels abîmes nous glissons : ce sont des hommes sages, des libéraux honnêtes, qui s’efforcent même à comprendre l’équité nécessaire. Mais parce que les démagogues se servent du peuple, abruti par des idéologies qu’on ne lui a pas appris à critiquer, ces hommes très sages vont contre le peuple. C’est abandonner la nation, sur son épave fragile, aux requins de l’arrivisme rouge, à tout prix, qui vont se gorger de cette pâture de chair.

Voilà l’erreur léthifère ! Qui donc, au nom de l’ordre précisément, enlèvera aux éléments de dissolution, aux parasites de la démocratie, le mensonge