Page:Deherme - Le Pouvoir social des femmes.djvu/50

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XI

catholicisme et positivisme


Conciliant en fait, le positivisme ne transige jamais sur les principes. Avec le catholicisme, il ne peut donc s’agir d’une fusion, encore moins d’une équivoque « utilisation », mais d’une loyale alliance, tacite pour le spirituel, formelle pour le temporel. Ni d’un côté, ni de l’autre, il ne saurait être question d’aucune concession de principe. C’est dire que le positivisme reconnaît dans le catholicisme une grande vérité. De leur côté, les catholiques de l’Action française ont déclaré :

« Ce que nous professons, à savoir la justification des lois naturelles par le surnaturel, ne signifie point que l’ordre surnaturel se confonde avec l’ordre naturel ; cela signifie que, bien loin de le détruire, il l’explique et le justifie aux yeux des catholiques. Si la raison scientifique démontre, par exemple, certaines lois politiques, nous ne voyons pas comment le surnaturel nous obligerait nécessairement à les enfreindre. »