Le positivisme ne se peut réduire à être une
secte, et surtout une secte athéiste, — « l’athéisme
étant aussi incapable de rallier que de régler »,
a dit Comte. Or, de vulgaires matérialistes qui se
croient positivistes sont persuadés que la science
nie Dieu. Mais la sagesse positiviste compréhensive
s’oppose à l’infatuation du scientiste négateur.
Là-dessus tout ce qu’avoue savoir le vrai positiviste,
c’est qu’il ne sait pas, qu'il ne croit pas
pouvoir savoir et que, sans doute, pour servir
honorer et aimer congrument l’Humanité, il n’a
pas besoin de savoir.
Pour « réunir dans une affection réciproque les religions ennemies », pour « établir la religion des religions », il faut comprendre ces religions. Et c’est les aimer. D’abord la dernière, celle qui nous a animés nous-mêmes, la plus pure, la plus complète, la plus efficace, — le catholicisme. C’est ce que Comte, au cours de sa vie de médita-