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IV — action de l’hygiène et de la stabulation sur le cheval.


Qu’on ne vienne pas dire que les chevaux n’ont pas besoin d’être soignés, parce que ceux qui vivent à l’état sauvage s’entretiennent en santé sans qu’ils soient abrités, pansés et nourris convenablement. Cette phrase qui a pu être écrite autrefois, n’a plus sa raison d’être aujourd’hui où tout le monde reconnaît que la domesticité entraîne avec elle des nécessités, qu’on ne rencontre pas chez les animaux vivant à l’état de liberté complète. Il serait donc oiseux de vouloir démontrer que le cheval peut se passer d’une habitation convenable et d’une hygiène bien entendue. Au contraire, puisque nous avons dompté cet animal nous devons lui prodiguer tous les soins qui sont en notre pouvoir.

Les bons effets du pansage sont parfaitement démontrés par la physiologie. Cette science nous apprend que la répercussion produite par l’étrille sur la peau, a des effets marqués sur les animaux. L’exhalation cutanée se fait mieux et les organes engourdis se réveillent. Les chevaux donnent un meilleur travail, les vaches laitières fournissent plus de lait, et cette stimulation passagère donnée à la peau, fait que les diverses fonctions vitales s’exercent avec plus de régularité, condition essentielle pour l’entretien de la santé.

Il est très-important d’enlever les matières étrangères qui se déposent sur l’organe cutané ; si l’on néglige ce soin, les fonctions importantes de cette membrane se trouvent suspendues, et un certain degré d’altération du sang peut survenir consécutivement, les matériaux qui