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doivent être expulsés au dehors par la voie de la transpiration cutanée restant dans le torrent circulatoire. Cette altération du liquide nutritif peut nuire gravement au développement de l’animal[1].

Tous les soins ne consistent pas dans le pansage, mais encore dans le règlement des rations, qui doivent toujours être distribuées d’une manière régulière et composées d’après les principes de l’alimentation. Chaque jour le cheval devra recevoir une ration d’entretien ; et s’il travaille, on lui donnera en plus une ration dite de production.

Dans ces circonstances, le cheval acquiert tout ce qu’il faut pour une forte constitution. La conformation extérieure se régularise, le tempérament se modifie dans le véritable sens de la santé, le caractère devient plus doux, les muscles grossissent, la poitrine prend de l’ampleur et les prédispositions à certaines maladies chroniques redoutables, disparaissent.

Le cheval qui possède de belles qualités, loin d’être ruiné dans un âge prématuré, fournit pendant longtemps un bon travail, et meurt dans un âge avancé sans avoir connu la souffrance.

La stabulation et l’hygiène produisent des effets d’autant plus marqués sur les chevaux que ces animaux sont soumis pendant plus de temps à cette manière d’être. Il est évident que la transformation est lente peu marquée d’abord sur quelques individus, mais peu à peu, lorsque plusieurs familles ont été successivement soumises à

  1. Opinion de Fourcaud. — L’expérience directe montre qu’un cheval meurt très-vite lorsqu’il est enveloppé d’une couche emplastique.