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V — action de la génération dans les transformations de l’espèce chevaline


Les générateurs donnent à la matière qui doit constituer l’être, une force d’organisation en vertu de laquelle l’embryon se forme.

Outre la source de la vie donnée par la génération au nouvel être procréé, elle est aussi le point de départ des formes que le produit doit avoir et des prédispositions que possèdent les procréateurs.

Au point de vue de la zootechnie, il est démontré que chaque aptitude a son élément dans la conformation, ce qui rend incapable le cheval anglais, par exemple, de produire un animal de trait, et le Boulonnais de faire un cheval de selle. Les générateurs ont donc une influence sur les formes, mais ils donnent aussi les prédispositions qu’ils possèdent ; ainsi, le cheval de course, fournira l’aptitude à courir, le mérinos à posséder une laine fine, le dishley à produire de la viande, la vache Hollandaise à donner du lait, le lévrier à courir etc. Cependant comme les éléments primordiaux de fécondation (sperme et ovule) se combinent et se fondent ensemble dans la formation de l’agrégat ; il peut arriver que certaines prédispositions soient éteintes par le seul fait de conditions diamétralement opposées qui se sont rencontrées dans le père et la mère.

Une circonstance remarquable de l’hérédité, c’est la concentration, la mise en réserve, si nous pouvons nous exprimer ainsi, de certaines prédispositions qui passent sans se manifester sur une, deux ou trois générations pour apparaître ensuite sur un sujet donné. Ainsi une