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gie. Ce qui fait la bonté du cheval oriental, c’est d’abord le climat, et puis le genre de vie exceptionnel auquel il est soumis. Abrité parfois sous la tente de l’arabe, il partage son pain, boit du lait de chamelle, et reçoit les caresses des personnes de la famille. Mais tout n’est pas fleurs dans l’existence de ce cheval. Ces animaux en effet, doivent supporter toute espèce de privations, la faim, la soif, rester bridés une grande partie de la journée et souvent de la nuit, pour ne recevoir ensuite que 3 ou 4 kilogrammes d’orge et quelques poignées de paille hachée. Lorsque le Bédouin se met en route pour parcourir le désert, les provisions qu’il apporte sur la croupe de son cheval viennent souvent à lui manquer, et cependant ce dernier marche encore pendant des journées entières.

Le coursier de l’Orient est le vrai cheval de selle, il est à la fois docile, maniable et possède des réactions très-douces. Toutes ces qualités, jointes à une conformation régulière des meilleurs types, font que le cheval arabe convient très-bien pour nos races méridionales. Ce sont des chevaux de fond qu’il nous faut !

D’ailleurs son acclimatation se fait d’après des lois régulières, il vient d’un climat chaud dans un climat tempéré, condition tout à fait favorable à son élève.

Indépendamment de toutes ces qualités il possède une fixité de race reconnue par tous les auteurs ; il est élevé au grand air, soumis à toutes les alternatives de froid et de chaud, à toute espèce de privations c’est donc le seul cheval capable de faire de bons produits pour l’armée. C’est le seul, qui puisse avoir des avantages dans le croisement de nos races du Midi, si tant est qu’il faille les croiser pour les améliorer.

Au point de vue spéculatif, il est toujours très-avanta-