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qu’un cheval anglo-normand peut donner un bon produit avec une jument normande. Mais dans le Midi l’influence du cheval anglo-normand sur le produit de la conception est nulle, parce que les conditions d’existence de nos races méridionales sont différentes de celles de la race anglo-normande.[1]

4o Lorsqu’on veut faire le choix d’une race, il faut toujours faire attention aux exigences qu’elle possède et ne jamais introduire dans un pays des chevaux ayant reçu des soins spéciaux, si ces soins ne peuvent pas être donnés à leurs produits. Il faut choisir de préférence les races du Midi à celles du Nord, elles ont une énergie et une force vitale plus fortes, ainsi que plus de tendance à se développer et à donner de bons produits lorsqu’elles sont placées dans des conditions favorables à leur développement. Les chevaux du Nord ne valent rien pour nos races méridionales.

5o Quel que soit le choix que l’on ait fait, il ne faut jamais perdre de vue les caractères individuels des générateurs, et toujours rechercher dans ceux-ci la beauté absolue et la beauté relative.

6o Enfin, la race amélioratrice ne devra jamais être trop éloignée par ses caractères généraux de la race à améliorer ; il s’agit, en effet, de modifier par les croisements, certains détails de conformation et de tempérament sans changer la constitution et la manière d’être des individus.

Un seul groupe de chevaux remplit seul, d’après nous, toutes ces conditions, c’est le type oriental. L’Orient possède de très-bons chevaux caractérisés par beaucoup de sobriété, de douceur, de robusticité, de force et d’éner-

  1. Leçons orales.