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Page:Delabrousse - Jules Grévy, 1882.djvu/14

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seils de ce ferme républicain qui faisait un si pressant appel à sa prudence et à son patriotisme ? L’établissement de Février n’eût pas été renversé à la suite d’un sanglant guet-apens. Nous n’aurions pas eu l’Empire, nous n’aurions subi ni l’invasion ni le démembrement de la patrie !

À partir de ce moment, M. Jules Grévy est sans cesse sur la brèche ; son autorité grandit de jour en jour à la Constituante. À la Législative, il est au premier rang des défenseurs des libertés publiques. Il combat la loi du 31 mai, ainsi que la revision de la Constitution, il vote avec Charras la proposition des questeurs. Au sortir de cette séance, un de ses amis lui demande ce qui s’est passé au Palais-Bourbon. « Finis reipublicæ ! » répond-il. Un mois après, le crime du 2 Décembre était accompli !

À la nouvelle de l’attentat, M. Jules Grévy se rendit à la mairie du Xe arrondissement. Il fut de ceux qui conseillèrent la résistance, non pas seulement en paroles et sur le papier, mais par des actes. Arrêté avec ses collègues par le général Forey, il fut conduit à Mazas. Pendant qu’il était captif, sa maison servit de refuge au comité de résistance. M. Jules Favre, dans un